Les origines du Tai Ji Quan sont lointaines. La
Les origines du Tai Ji Quan sont lointaines. La
transmission qui fut longtemps orale, la disparition de nombreux documents
d'archives (pillages, guerres), le poids du mythe et de la légende ne
facilitent pas l'exhaustivité et la pertinence historique. Cependant certains
personnages fondateurs vont, de manière significative, influencer le style . Les
noms, les dates que nous proposons sont autant de repères qui pourront vous
aider à baliser votre recherche personnelle.
Les origines :
Chen Bu (14ème siècle), un agriculteur,
s'installe dans la province du Henan au nord du fleuve Jaune dans le village
désormais célèbre (pour tous les pratiquants de Tai Ji... ) de Chenjiagou.
Certains font remonter l'origine du Tai Ji Quan à cette époque.
Cependant c'est plus souvent à Chen Wangting
(1600-1680) que les documents attribuent la paternité de cet art. Il structure
officiellement le style en s'inspirant de la médecine de l'époque et de
techniques taoistes.
Plus tard on
retrouve Chen Gengyun ; celui ci doit escorter des convois, ce qui
requiert à cette époque une pratique martiale efficace. Son père Chen Changxing
(1771-1853), trop âgé pour lui transmettre ses connaissances martiales, le
confie à un membre de sa famille : Chen Youben .
La diffusion :
La diffusion du style s'effectuera alors par Chen
Changxing (dont Yang Luchan sera l'élève) et Chen Qingping (1795-1868).
Après Chen Gengyun le style Chen ne cessera
d'évoluer jusqu'à nos jours, notamment sous l'influence déterminante de Chen
Fake (1887-1957).
Chen Fake
Yang Luchan (1799-1872) va diffuser le style
Yang. Plus récemment son petit-fils : Yang Cheng Fu (1883-1936) y
apportera des modifications afin de rendre la pratique plus accessible.
Yang Cheng Fu
Un des fils de Yang Luchan : Yang Banhou (1837-1892) développera le style dont certains aspects participeront à la création du style Wu de Wu Jianquan (1870-1942).
Wu Yuxiang (1812-1880), un élève de Chen Qingping créera son propre style appelé Wu Hao (qui s'inspire également du style Yang).
A la suite de ces fondateurs, qui écriront beaucoup
sur le Tai Ji Quan, on retrouve le célèbre Sun Lutang (1861-1932). Maître de
Bagua Zhang (ou paume des huit trigrammes) et de Xingyi Quan (ou Boxe de la
Forme et de la Pensée) il s'inspirera de ces deux pratiques martiales, de sa
connaissance approfondie des arts internes (dont le Tai Ji Quan) pour créer le style
Sun. Le personnage est important car on lui doit l'application de
principes philosophiques ancestraux (Yijing) à la pratique des arts martiaux
(principes : Wuji/Taiji – Yin/Yang...).
Le mythe :
Zhang Sanfeng. La légende raconte que l'ermite
aurait crée le Tai Ji Quan après avoir assisté au combat opposant une pie et un
serpent. La rondeur et la sinuosité des mouvements de ce dernier lui permettant
d'esquiver puis de contrer les coups de bec de l'oiseau. Cette vision lui
aurait permis, toujours selon la légende, de décimer à lui seul, une centaine
de brigands alors qu'il se rendait à la cour de l'Empereur. Vaincre la dureté
par la souplesse, utiliser l'attaque de l'adversaire (thèmes empruntés par
ailleurs à Lao Tseu) vont devenir l'essence même du style. Le personnage et la
légende qui l'accompagne vont
réapparaître régulièrement au cours des siècles.
Actuellement :
Les formes telles qu'elles sont pratiquées
aujourd'hui sont le résultat de cette histoire. Une évolution lente ou
déterminante, nourrie d'influences diverses, une incorporation subtile de
principes philosophiques à des pratiques martiales confèrent à la pratique du
Tai Ji Quan une efficacité, une esthétique et une richesse remarquables.